vendredi 17 février 2012

Le souffle du sorcier

Il y a quelques semaines, devant la télé, je savourais un moment de repos tout en rêvassant un peu.
Un bouquin sur les genoux, la télé en sourdine, je laissais mon cerveau se détendre et vagabonder sans contrainte, sans date-butoir, sans stress ...

Ma télécommande était à portée de main, mais je n'avais pas changé de chaîne depuis le JT de 19h30 (eh oui amis d'Outre Quiévrain, nos journaux précèdent les vôtres d'une trentaine de minutes). 

J'avoue que lorsque j'ai vu le générique de "The Voice" pour la première fois, j'étais sceptique. "Un concours de plus" où la chanson n'est qu'un prétexte à faire de la télé people, avec un "p" comme "poubelle" ...  Un quart d'heure plus tard, j'étais scotché !
Il faut bien reconnaître que le concept, la musique, les interprètes sont de qualité : tout ce petit monde assure et depuis ce jour, mardi soir, en bossant ou en m'accordant un moment de pure détente, je regarde "The Voice" !

Euh ... Djé ... c'est un blog sur le poker ... tu te rappelles ? Le chapeau de Djé tout ça tout ça ...


Oui oui je sais qu'ici on parle poker et les plus subtils d'entre vous (c'est-à-dire vous tous chers lecteurs !) ont déjà fait le lien entre le poker et The Voice : les coachs bien sûr !

Car si j'ai été séduit par la qualité générale des candidats dès la première émission, leur deuxième passage, après avoir été pris en main par leurs mentors, dévoilait toute l'utilité, toute la science, toute la magie et toute l'humanité du coach. Les bonnes prestations du premier tour ont fait place à de réels exploits après seulement quelques heures de prise en main par Beverly Jo Scott (ma préférée), Lio, Joshua ou Quentin Mosimann.

Un trait commun de ces sorciers est sans conteste la passion pour leur art et c'est pareil dans toutes les disciplines. Ceux-ci aiment la musique et quand leurs poulains les font vibrer, ils le font savoir. Mon coach à moi "aimait bien ma pile de jetons" et restait éveillé et attentif à chaque fois que j'approchais d'une table finale ! Ma victoire était sa victoire. Et quand je suis devenu coach à mon tour, j'ai ressenti les mêmes fiertés pour tous mes élèves.

L'autre point commun entre tous les coachs est leur capacité à repérer une pépite dans un sac de cailloux, de la tailler, de la faire briller, de lui donner de la valeur. 
Certes la pépite était là et aucun coach ne changera jamais du plomb en or mais combien de joueurs ou de chanteurs resteront à jamais dans leur gangue parce qu'ils n'ont pas rencontré leur entraîneur !

Tout se joue sur des détails. Il faut choisir la partition, le programme, obliger son élève à chanter ou jouer contre nature, sans pour autant changer celle-ci. Il faut assister, protéger, consoler parfois ... mais aussi tancer, parfois vertement,  déjouer les pièges de la facilité, lutter contre l'égo, aiguiser le talent à force de travail. 

Et lorsqu'enfin, la prestation arrive et que le fruit de ce travail commun est cueilli avec délice par un public conquis, le coach doit très vite faire le petit pas en arrière qui laissera toute la lumière à celui qui "fait le show".

Et sur la pointe des pieds, s'en aller chercher d'autres pépites dans d'autres sacs de cailloux ...


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